Ils sont une vingtaine d’habitants du quartier à répondre à l’invitation du Directeur de la Gaîté Lyrique Jérôme Delormas, au Café Léonard, dans le 3è arrondissement de Paris. Objet de l’évènement : présenter d’un nouvel espace de création, production et démonstration numérique, qui ouvrira en décembre prochain dans l’ancien théâtre de la Gaîté Lyrique, à Paris, près du boulevard Sébastopol.
La Gaîté Lyrique fut investie dans les années 80 par un parc d’attraction « couvert », Planète Magique, imaginé par Jean Chalopin, le créateur de l’Inspecteur Gadget. Pour mettre en place les manèges, le théâtre fut transformé, ‘défiguré’ pour reprendre les termes de certains. Le parc n’attira pas les foules et fut laissé à l’abandon après seulement quelques jours d’exploitation. Depuis… plus rien. Jusqu’à ce que la Mairie de Paris décide de donner une troisième vie à ce lieu. Après des travaux pharaoniques, comme en témoignent les photos qui circulaient parmi l’assistance, la Gaîté Lyrique pourra enfin ses portes pour laisser la place à ce qui sera l’équivalent du ZKM en Allemagne.
Si la façade et l’accueil du bâtiment garde son architecture classique, colonnes et moulures, le reste se voit totalement transformé. Un étage de 800 m2 permettra l’exposition de jeux vidéos expérimentaux ou commerciaux. Consoles de jeux et bornes d’arcade raviront sans doute les plus jeunes, d’autant que l’accès sera gratuit, bien qu’il soit envisagé de le rendre payant au delà d’un certain temps d’utilisation. Plus au fond, le centre de ressources permettra de se documenter sur les arts numériques mais aussi sur l’histoire de la Gaîté Lyrique.
Les lieux accueilleront également un auditorium avec projection de cinéma au format numérique et 3D. Un autre espace, modulable, sera le lieu privilégié des concerts ou de démonstrations de jeux vidéos en mode immersif. Quant à la Grande Salle, elle sera inondée d’écrans de projection et entourée de galeries pour accueillir les intervenants techniques (DeeJay…) Les gradins dépliables auront une capacité de 300 personnes, contre 900 s’ils sont repliés.
La convivialité ne sera pas en reste puisque la partie historique du bâtiment intègrera un bar-lounge. En haut du bâtiment, des espaces réservés aux artistes leur permettront expérimentations et délires numériques. Malheureusement, le public n’aura que peu l’occasion d’accéder aux espaces de travail, ceux-ci leur étant interdit d’accès.
En projet : offrir la possibilité de repartir d’un concert avec son enregistrement live dans une clef USB. Il reste toutefois à résoudre des problèmes de droits d’auteur. La billetterie des concerts devrait proposer une tarification moyenne de 10 euros, sachant que les prix varieront fortement en fonction des événements. Chaque année, trois grands thèmes seront programmés à la Gaîté Lyrique, avec une brève interruption en été, probablement entre le 15 août et le 15 septembre. La direction de ce temple du numérique a toutefois pour objectif de viser les touristes et parisiens qui ne partent pas en été.
L’exploitation des lieux a été confiée à une SAS (société par actions simplifiée) en contrat pour 7 ans avec la Ville de Paris. Elle organisera plusieurs fois dans l’année des mini festivals de cinq jours en collaboration avec des centres de recherche multimédia, des universités ou des labels de musique.
La Gaîté Lyrique on Vimeo.
Site officiel
Blog de la Gaîté Lyrique
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