Les chercheurs de Facebook AI Research ont créé un programme apte à « désidentifier » des personnes, même sur des vidéos en direct.
Tromper la reconnaissance faciale de photos et de vidéos en direct c’est possible ! Et Facebook a trouvé comment. En effet, grâce à une altération appliquée en temps réel au visage, l’identité de l’utilisateur devient totalement indétectable par les systèmes d’Intelligence Artificielle.
Mieux protéger les utilisateurs
Cette nouvelle technologie serait surtout bénéfique aux utilisateurs. Car grâce à elle, ils seraient bien mieux protégés du vol d’identité. Le système applique une sorte de filtre sur une vidéo afin d’éviter son utilisation frauduleuse par des programmes qui utilisent la reconnaissance faciale.
Grâce à ces très fines modifications sur le visage de la personne (à peine distinguable à l’oeil nu), le logiciel de reconnaissance faciale n’est plus capable d’enregistrer les caractéristiques d’un visage, le protégeant donc de toute exploitation frauduleuse.
« La reconnaissance faciale pose des gros enjeux de respect de la vie privée, et les technologies qui permettent de modifier le visage peuvent être utilisées pour créer des contenus trompeurs », détaillent les chercheurs dans un article scientifique, cité par VentureBeat.
Eviter les Deepfakes
Facebook indique que cette avancée technologique va pour l’instant juste servir à faire progresser la recherche dans ce domaine et qu’aucune utilisation sur ses produits n’est encore envisagée. Le réseau social créé en 2004 utilise la reconnaissance faciale par exemple pour permettre à ses utilisateurs d’accéder à l’application depuis le mobile.
Mais comme l’explique Le Figaro, cette innovation va pouvoir limiter ou supprimer les deepfakes. Ces techniques servent à manipuler une photo ou une vidéo grâce à des technologies de reconnaissance faciale faisant croire que la personne représentée a tenu des propos qu’il n’a pas dit ou qu’il a fait une action qui n’est jamais arrivée.
Ces deepfakes peuvent être utilisés à des fins diffamatoires, humiliantes mais aussi manipulatrices. Un exemple de ce type de vidéo impliquant le créateur de Facebook Mark Zuckerberg a d’ailleurs fait le buzz au début du mois de juin. Le PDG de la compagnie n’a jamais tenu les propos de la vidéo et pourtant, on dirait bien qu’il le fait.
Mais grâce à son nouvel outil, Facebook continue sa lutte contre ce genre de contenu illégal. En plus du réseau social américain, d’autre géants du numériques comme Amazon ou Microsoft ont lancé le Deepfake Detection Challenge, qui finance et soutient la recherche d’outils luttant contre ce nouveau fléau.