D’ici à 2022, le leader des moteurs de recherche souhaite retirer ces traceurs utilisés par des sites tiers permettant de cibler les publicités en fonction de la navigation des internautes.
Serait-ce la fin du festin pour les sites tiers ? Quoi qu’il en soit, ils vont être fortement touchés par la décision de Google – annoncée le 14 janvier – de supprimer les cookies sous deux ans. Un cookie est un petit module électronique d’identification qui traque les utilisateurs d’un site pour ensuite leur envoyer de la publicité ciblée. Il en existe 2 types, comme le relais le quotidien Le Temps :
- Le cookie propriétaire, déposé par le site que vous visitez, la plupart du temps pour assurer son bon fonctionnement (maintenir une connexion active, conserver le contenu d’un panier d’achat, etc.)
- Le cookie tiers, déposé par une entité tierce, la plupart du temps à des fins d’envoyer des publicités ciblées.
Toutefois, le géant du Web ne souhaite pas empêcher aux annonceurs de diffuser des messages ciblés. Son programme Privacy Sandbox, mis en place à l’été 2019, a pour but d’éviter aux internautes d’être suivis par des témoins de connexion (les cookies) lorsqu’ils utilisent le navigateur Google Chrome.
Dans un billet de blog, Justin Schuh de Chrome Engineering a expliqué que : « l’objectif, avec cette initiative open source, est de rendre le Web plus privé et sécurisé pour les utilisateurs, tout en soutenant les éditeurs«
Plus de cookies, plus de pub ?
Cette nouvelle aura le luxe, au moins pour un temps, d’apaiser les militants de la protection de la vie privée. Pour autant, la suppression progressive des cookies n’indique pas l’arrêt des publicités. Si Google prend la main sur la suppression des cookies, c’est sans doute car il travaille déjà sur le développement de leur successeur.
En effet, qui dit disparition des cookies dit disparition des concurrents, comme Criteo, qui a vu son action en bourse chuter après cette annonce. Et un nombre réduit d’acteurs de la publicité numérique actifs laisse le champ libre à Google pour s’implanter sans problème dans ce domaine. Le reciblage publicitaire ne va donc pas disparaitre. Mais il risque encore d’évoluer.